Page:Sand - L Homme de neige vol 3.djvu/274

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

remarqué que la chambre où nous sommes est redevenue carrée !

— Que voulez-vous dire ? demanda le major à M. Goefle. On pourrait ouvrir à tout le monde la chambre murée, puisque la prétendue chapelle n’existe pas !

— Sans doute, si nous ne l’eussions point ouverte, répondit M. Goefle, auquel cas on n’eût pas pu nous accuser d’en avoir fait disparaître les signes du culte prohibé.

La comtesse Elvéda s’approcha alors de Christian, et lui dit de son air le plus gracieux :

— À présent, j’espère, monsieur le baron, que j’aurai le plaisir de vous revoir à Stockholm…

— Sera-ce encore à la condition, répondit-il, que je partirai pour la Russie ?

— Non, reprit-elle, je laisse votre cœur libre de choisir l’objet de ses vœux.

— La comtesse Marguerite vous accompagne-t-elle à Stockholm ? dit Christian à voix basse.

— Elle y viendra peut-être quand vous aurez gagné votre procès, si procès il y a. En attendant, elle retourne à son château. C’est décidé, la prudence le veut, et je vous offre toujours une place dans mon traîneau pour vous rendre à Stockholm, où vos affaires vont se décider.