Page:Sand - L Homme de neige vol 3.djvu/273

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— Nous attaquerons la validité du mariage, s’écria le baron ; Hilda de Blixen était catholique ! Christian, irrité, allait répondre ; M. Goefle l’interrompit précipitamment :

— Qu’en savez-vous, monsieur ? dit-il au baron. Où en trouvez-vous la preuve ? Où est cette prétendue chapelle de la Vierge qu’elle avait fait ériger ? À présent que le Stollborg n’a plus de mystères pour personne, soutiendra-t-on encore ce conte ridicule, qui a servi ici de prétexte à plusieurs pour abandonner cette malheureuse femme à la persécution et à la mort ?

— Mais M. Christian Goffredi, élevé en Italie, n’est-il pas catholique lui-même ? murmuraient les héritiers en s’éloignant. Patience ! nous le saurons bien, et nous verrons si un homme qui ne peut siéger à la diète, ni occuper aucun emploi, peut hériter d’un domaine qui comporte tous les privilèges de la noblesse.

— Taisez-vous, Christian, taisez-vous ! disait tout bas M. Goefle en retenant de force Christian, qui voulait suivre dehors ses adversaires et les braver en face. Restez ici, ou tout est perdu ! Soyez dissident, si bon vous semble, quand vous aurez hérité ; mais, à présent, ne relevez pas ce lièvre. Personne n’a