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Page:Sand - L Homme de neige vol 3.djvu/284

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CONCLUSION


Christian eut tout le loisir de voyager. La reconnaissance de ses droits, malgré toutes les précautions prises par ses amis et les incessantes démarches de M. Goefle, fut tellement travaillée en sens contraire par le parti des bonnets, auquel appartenait le baron de Lindenwald, qu’un moment vint où l’actif et courageux avocat regarda comme perdue la cause de son client. L’ambassadeur de Russie, qui s’était montré favorable, vira de bord, on ne sait pour quel motif, et la comtesse Elfride fit pour sa nièce d’autres projets de mariage. M. Goefle porta la cause jusque dans les conseils secrets du jeune roi ; mais Gustave III, qui préméditait, avec une incroyable prudence, la grande révolution d’août 1772, fit conseiller la patience, sans s’expliquer sur les espérances qu’il était permis de concevoir. De fait, le roi ne pouvait rien encore.