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Page:Sand - L Homme de neige vol 3.djvu/97

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XIV


Le traîneau du danneman, moins léger que celui dont le major s’était servi pour conduire Christian au chalet, était heureusement plus solide, car le jeune Dalécarlien ne daignait éviter aucune roche ni aucun trou. Au lieu de laisser au cheval, plus intelligent que lui, le soin de se diriger selon son instinct, il le frappait et le contrariait au point de rendre la course stupidement téméraire. Christian, couché au milieu des quatre ours, les deux morts et les deux vivants, se disait qu’il tomberait assez mollement, s’ils n’étaient pas lancés d’un côté et lui de l’autre. Impatienté enfin de voir maltraiter le cheval du danneman sans aucun profit pour personne, il prit les rênes et le fouet assez brusquement, en disant au jeune garçon qu’il voulait s’amuser à conduire, et d’un ton qui ne souffrait guère de réplique.