Page:Sand - La Coupe, Lupo Liverani, Garnier, Le Contrebandier, La Rêverie à Paris, 1876.djvu/108

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île déserte dans les régions qu’embrase le soleil, et la peupler d’enfants volés dans toutes les parties du monde.

LXX

À l’orient et à occident, d’autres foules diverses d’âge et d’instinct prétendaient se mêler à la race humaine, lui enseigner la science occulte, la corriger de ses erreurs, la châtier de ses vices ou la récompenser de ses progrès. « Tu vois, dit la reine à Zilla, que toutes s’en vont à la poursuite d’un rêve. Dévorées par l’ennui, elles cherchent à ressaisir la puissance et l’activité qui leur échappent. Les vieilles croient fuir l’homme à jamais ; elles se trompent ; l’homme les atteindra partout et les détrônera jusque dans la solitude où meurt le soleil.

LXXI

« Les jeunes se flattent de former une race nouvelle avec le mélange de toutes les races, et de changer, sur une terre encore vierge, les instincts et les lois de l’humanité. Elles n’y parviendront pas ; l’homme ne sera gouverné et amélioré