Page:Sand - La Coupe, Lupo Liverani, Garnier, Le Contrebandier, La Rêverie à Paris, 1876.djvu/179

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LUPO.

Je défie l’univers, et vous, tous craignez de vous compromettre. Vous êtes tous des lâches !

GALVAN.

Si vous êtes ivre, dites-le, ou bien…

LUPO.

Je ne le suis pas. Je n’ai rien pris depuis hier, j’ai couru toute la nuit, tout le matin, et je tombe de fatigue ; mais vous m’exaspérez…

LISANDRO.

Faites-vous une raison : nous n’avons pas d’argent.

LUPO.

Quoi ! pas même entre vous tous une misérable somme de mille ducats ?

GALVAN.

Nous avons fait comme vous, nous avons ruiné nos parents, et quand le jeu nous est contraire, comme à vous les promenades au clair de lune, nous sommes lavés et rincés comme les cailloux de la mer.

LISANDRO.

Aussi nous venions chez vous avec l’espoir de nous refaire un peu en jouant sur parole.