Page:Sand - La Coupe, Lupo Liverani, Garnier, Le Contrebandier, La Rêverie à Paris, 1876.djvu/283

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

LES FEMMES, (Chœur).

Nous boirons et nous chanterons avec vous, car nous n’avons rien dans l’âme qui ne puisse arriver jusqu’à nos lèvres. Et, d’ailleurs, si nous disions quelque chose de trop ce soir, nous savons que vous ne vous en souviendriez plus demain.

TOUS.

Heurtons les coupes de la joie. Que leurs flancs vermeils se pressent jusqu’à se briser. Souffle, vent du couchant, et sème sur nos têtes les fleurs de l’oranger. Ce jour nous rassemble à la même table dans la maison de nos pères. Heurtons les coupes de la joie !

UN CONVIVE, (Récitatif).

Craignons que le bruit de nos voix réunies ne nous enivre plus vite que le vin. Laissons l’esprit joyeux de l’ivresse s’emparer de nous lentement et verser peu à peu dans nos veines sa chaleur bienfaisante. Que le plus jeune d’entre