Page:Sand - La Coupe, Lupo Liverani, Garnier, Le Contrebandier, La Rêverie à Paris, 1876.djvu/316

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vement d’avance ou de recul d’un équipage récalcitrant. Il serait broyé comme un fagot. Mais s’il court un danger extrême, des centaines de piétons plus ou moins engagés dans cette bagarre ne sont guère moins exposés. Et la perte de temps dans un temps où l’on dit, à Paris comme en Amérique : « Time is money ! » quelques vieux troubadours disent encore : « Le temps, c’est l’amitié, c’est l’amour, c’est le dévouement, c’est le devoir, c’est le bonheur ». On ne s’occupera guère de ces esprits démodés ; mais que ceux qui ne songent qu’à la richesse et qui prédominent dans la société nouvelle, cherchent donc ou encouragent le moyen de ne pas perdre un quart d’heure, soit à pied, soit en voiture, à tous les carrefours de notre aimable cité. On a bien trouvé le moyen de supprimer les attelages de chiens, ne trouvera-t-on pas celui de supprimer les attelages humains ?

Espérons. Rien ne marche jamais assez vite en fait de progrès ; mais tout marche quand même et profitons, en attendant mieux, des véritables améliorations dont nous pouvons déjà nous féliciter.