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purs, et quel bonheur ces deux enfants goûtaient dans leur solitude. Maître Bonus avait repris ses habits de femme avec empressement, et ses fonctions de ménagère avec orgueil. Bertha, simple et humble, avait du respect pour lui et admirait sincèrement sa pâtisserie. Hermann, depuis que son précepteur s’était dévoué pour lui, lui pardonnait sa gourmandise et lui témoignait de l’amitié.

XXIV

Il travaillait avec ardeur à cultiver la terre et à préparer les plus douces conditions d’existence à sa famille, car il eut bientôt un fils, puis deux et puis une fille, et à chaque présent de Dieu il augmentait sa prévoyance et embellissait son domaine. Bertha était si douce qu’elle avait gagné la bienveillance de Zilla et de toutes les jeunes fées ; et même Zilla aimait désormais Bertha plus qu’Hermann, et leurs enfants plus que l’un et l’autre.

XXV

Zilla ne se reconnaissait plus elle-même auprès de ces enfants. L’ambition d’être aimée lui était