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Page:Sand - La Daniella 2.djvu/22

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pas de cette compagnie ; il fait le cicerone, mais ce n’est pas son état, et il trompe Olivia qui ne le connaît pas. Je le connais, moi ; regardez-le bien : l’avez-vous vu quelque part ?

— Oui, certainement ; mais où ? je ne saurais le dire.

— Est-ce celui qui vous a remis l’amulette ?

— Peut-être. Il est de la taille du moine que j’ai vu ce soir-là ; mais il faisait nuit.

— Est-ce le moine de Tusculum !

— Non, à coup sûr ! Le moine de Tusculum était gras et beau ; celui-ci est maigre et laid.

— Et le moine de la terrasse aux girouettes ?

— C’était celui de Tusculum et non celui-ci.

— Mais enfin, où avez-vous vu celui que vous voyez maintenant ? Chercher bien !

— Attends ! j’y suis !

J’y étais en effet : c’est le bandit que j’ai assommé sur la via Aurelia.

— Regarde bien, dis-je à Tartaglia, s’il a au front une cicatrice.

— Et une belle ! répondit mon rusé compagnon, qui me comprit sans autre explication. C’est bien lui ! Alors, ça va mal mossiou. C’est vendetta ! Et vendetta romaine est pire que vendetta corse !…




XXXIII


Mondragone, le…

Toujours à Mondragone ! Mais je ne date pas l’en-tête de ce chapitre, ne sachant si je vous écrirai, en ce moment,