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Page:Sand - La Famille de Germandre.djvu/101

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LA FAMILLE DE GERMANDRE.

dû être rassuré. Mais ce fut tout le contraire. En la sentant émue, il se troubla de nouveau sans savoir pourquoi, et il recommença à bégayer d’une façon pénible, à la grande satisfaction du jeune comte.

Alors, voyant qu’il n’en sortirait pas, le chevalier se leva, disant qu’il allait chercher sa sœur, puisque madame de Sévigny désirait la voir, et ne se souvenant pas ou n’ayant pas seulement entendu qu’Hortense lui avait déjà parlé trois fois de Corisande avec éloge et sympathie.

Octave eut alors l’idée de rendre au chevalier la malice que la baronne lui avait faite à lui-même de le laisser seul avec Hortense, et il le força de se rasseoir, en lui disant qu’il allait chercher mademoiselle de Germandre et la baronne.

À peine fut-il sorti, qu’Hortense se sentit plus maîtresse de son émotion ; mais le chevalier eut un tel redoublement pour son compte, qu’il n’eût jamais su rompre le silence si madame de Sévigny ne l’en eût dispensé en s’occupant de Lucien.

L’enfant n’avait pas voulu suivre Octave. Il avait mis le temps à profit en mangeant force gâteaux aux