sur le communal quand on laisse pousser le regain de notre pré, et, sur le communal, avec les autres pâtours, on s’amuse beaucoup. On joue, on rit. Il y a un beau ruisseau qui coule tout au travers de l’herbe, et on y fait des moulins, des ponts ; et, moi, j’invente un tas de machines pour amuser la petite Margot…
— Ta ta ta, j’espère qu’en voilà assez ! dit le chevalier en l’interrompant ; heureusement pour toi, madame ne retiendra pas toutes les niaiseries que tu viens de lui dégoiser ! Et moi qui faisais l’éloge de ton babil ! J’ai eu là une belle idée !
— Son babil a porté juste, reprit Hortense ; il m’a donné envie d’aller vous rendre visite.
— À nous ? s’écria le campagnard éperdu. Ah ! mon Dieu, ma cousine ! mais nous vivons dans une chaumière !
— Raison de plus ! j’irai, je vous en avertis ; d’autant plus que j’ai un service à vous demander.
— À moi ! un service ? est-ce possible ?
— Oh ! vous pouvez demander tout ce que vous voudrez à mon papa, dit Lucien. Il est très-complai-