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LA FAMILLE DE GERMANDRE.

— Madame la baronne de Germandre fait savoir à madame la comtesse, dit-il, que voici l’annonce pour se réunir dans la salle des audiences. Dans un quart d’heure, on donnera connaissance du testament. Mademoiselle de Germandre et sa petite nièce attendent aussi M. le chevalier pour prendre place.

— J’y vas, répondit le chevalier agité. J’irai… j’y cours !

Et il s’assit, comme s’il se fût juré à lui-même de ne rien faire à propos.

Hortense, voyant qu’il ne songeait pas à lui offrir son bras, et qu’en le lui demandant elle l’exposait à une nouvelle crise, prit son voile en lui disant :

— Vous viendrez tout à l’heure, n’est-ce pas, mon cousin ?

— Y aller ! répondit Sylvain sortant d’un rêve. Pourquoi faire ? à quoi bon ? Je ne suis pas de ceux qui espèrent, et je ne me permets pas de désirer…

— Tu sais, mon père, dit Lucien en le secouant un peu, qu’il faut être là par égard pour les autres, et pour qu’on n’attende pas.

— Oui, oui, c’est vrai ! reprit le chevalier, j’irai