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LA FAMILLE DE GERMANDRE.

— On appelle monsieur l’homme de campagne.

— Voilà tout ? Ce n’est pas bien méchant.

— C’est mauvais, c’est plat ! mais ça veut être dénigrant, et, si ce petit capitaine n’était pas un si grand duelliste, je conseillerais à monsieur de ne pas se laisser berner par un traîneur de sabre ! Avec ça, il taquine la jeune dame en lui disant qu’elle est éprise de monsieur…

— Taisez-vous ! dit le chevalier d’un ton ferme. Voilà de sots propos que je ne veux pas savoir. Tenez, ajouta-t-il en lui offrant une pièce de monnaie, voilà pour vos bons offices ; mais je vous prie d’en rester là de vos commentaires.

— Non, monsieur, merci, dit Labrêche un peu piqué de la fierté de son protégé, ce n’est pas pour de l’argent ! Ceci, d’ailleurs, est trop pour vous et pas assez pour moi. Voici le dernier coup de la cloche, et, si monsieur ne se présente pas, on va fermer les portes.

— Vous vous trompez, répondit le chevalier en lui faisant signe de sortir. On ne commencera pas sans moi. Dites qu’on m’attende.