Page:Sand - La Famille de Germandre.djvu/128

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protégés par des grilles bien fermées et cadenassées. Il était impossible d’y toucher pour chercher, par des découvertes progressives, à s’emparer du secret par excellence confié aux muettes entrailles du sphinx.

On voyait de toutes parts les innombrables outils bien rangés, la forge, les étaux, les établis, les tours, les creusets, tout le matériel luxueux et choisi des travaux de serrurerie, d’orfèvrerie et d’ébénisterie qui avaient absorbé les dernières années du mystérieux vieillard. Enfin, tout au fond de la troisième division du laboratoire, le coffret n° 15 se dressait sur son piédestal de jaspe. C’était, au moins en apparence, un bloc de bois massif, ovale, de deux pieds de haut sur trois de longueur, sans aucune espèce d’ornement, de serrure, de clous, de saillie, fissure ou rainure quelconque pouvant faire présumer l’existence d’une mécanique intérieure et d’une ouverture possible. Le sphinx en or, assez pauvrement copié, comme dessin, sur une sculpture antique, était délicatement orné de bandelettes finies avec soin, et le socle qui le liait au coffre était en-