Page:Sand - La Petite Fadette, Calmann-Lévy.djvu/36

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II


Les bessons croissaient à plaisir sans être malades plus que d’autres enfants, et mêmement ils avaient le tempérament si doux et si bien façonné qu’on eût dit qu’ils ne souffraient point de leurs dents ni de leur croît, autant que le reste du petit monde.

Ils étaient blonds et restèrent blonds toute leur vie. Ils avaient tout à fait bonne mine, de grands yeux bleus, les épaules bien avalées, le corps droit et bien planté, plus de taille et de hardiesse que tous ceux de leur âge, et tous les gens des alentours qui passaient par le bourg de la Cosse s’arrêtaient pour les regarder,