Page:Sand - La dernière Aldini. Simon.djvu/229

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fille vous voilà-t-il pas en route pour courir à sa rencontre, lui préparer son dîner et le saluer avec tout le respect d’une humble vassale ? Combien de temps allez-vous nous dérober la présence de cet astre resplendissant ? Songez à l’impatience…

— Taisez-vous, monsieur Simon, interrompit Bonne avec un peu d’humeur. Toutes ces plaisanteries-là sont fort méchantes. Croyez-vous que mon père et moi soyons les humbles serviteurs de qui que ce soit ? Pensez-vous que votre monsieur le comte soit autre chose pour nous qu’un client et un hôte envers lequel nous n’avons que des devoirs de probité et de politesse à remplir ?

— À Dieu ne plaise que j’en pense autrement ! répondit Simon avec plus de douceur. Cependant, voisine, il me semble que votre père n’avait pas jugé convenable, ou du moins nécessaire, de vous emmener hier avec lui.