Page:Sand - Le Beau Laurence.djvu/247

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dépense à y faire pour rendre ce débris habitable. Elle avait voulu savoir de mon maître ouvrier le prix de son travail. Il y avait à Saint-Vandrille un très-beau revêtement de ce genre, qui exigeait aussi une restauration.

J’avais déjà vu Saint-Vandrille, mais sans me rendre compte du parti à en tirer. Je proposai d’y aller le jour même et de faire un petit travail accompagné d’une estimation approximative des dépenses. Elle accepta en me remerciant beaucoup, mais en me disant qu’elle enverrait chercher mon travail, et en ne m’engageant point à le lui porter.

Quand elle me laissa, j’étais un peu étourdi par sa beauté et son air de franchise ; je me ravisai presque aussitôt. Je me raillai de l’excès de mon obligeance, car j’allais perdre ma journée et me donner beaucoup de peine pour une personne qui ne souhaitait pas me revoir ; mais j’avais promis, et deux heures après j’étais à Saint-Vandrille. J’y trouvai ma belle voisine, qui vint à moi en me remerciant de mon exactitude. Je m’étais informé d’elle dans l’intervalle. Je savais qu’elle s’appelait madame de Valdère, qu’elle habitait Paris ordinairement, qu’elle venait de louer tout près de moi,