Page:Sand - Le Beau Laurence.djvu/293

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— Il m’a dit, répondit Impéria de sa voix nette et assurée, qu’une dame charmante, bonne, belle et instruite m’avait vue autrefois sur les planches… je ne sais où ! et avait daigné me prendre en amitié ; que cette dame, me sachant dans les environs, désirait me voir pour me faire une communication importante. J’ai eu confiance, et je suis venue.

— Oui, reprit madame de Valdère, dont la voix tremblait ; vous avez eu raison. J’ai pour vous la plus grande estime ;… mais vous êtes fatiguée, c’est peut-être trop tôt…

— Non, madame, je ne suis jamais fatiguée.

— Vous avez froid…

— Je suis habituée à tout.

— Prenez une tasse de chocolat que j’ai fait préparer pour vous.

— Je vois aussi du thé. Je le préférerais.

— Je vais vous servir ; laissez, laissez-moi faire Pauvre enfant ! que cette vie que vous menez est rude pour une personne si délicate !

— Je ne m’en suis jamais plainte.

— Vous avez été élevée dans le bien-être pour-