qu’il appelait déjà sa fiancée et dont il était désormais éperdument épris. Elle eut le courage de lui cacher ses agitations, ses terreurs, et de paraître céder à son impatience. Le soir, il partait pour Paris.
Dans la nuit, le train qui l’emmenait à Rouen dut croiser celui qui amenait Bellamare et Impéria à Barentin.
Ceux-ci nous arrivèrent dans la matinée du lendemain. Je les attendais chez madame de Valdère, prêt à me retirer quand ils approcheraient.
— Non, me dit-elle ; Impéria ne vous connaît pas et serait gênée pour s’expliquer devant vous ; mais je tiens essentiellement à ce que vous puissiez rendre compte à Laurence, un compte minutieux et fidèle de cette entrevue. Passez dans mon boudoir, d’où vous pourrez tout entendre. Écoutez-nous, prenez des notes au besoin, je l’exige.
J’obéis. Impéria entra seule. Bellamare, ne voulant pas gêner les épanchements des deux femmes, monta à l’appartement qu’on lui avait préparé. Madame de Valdère reçut Impéria en lui tendant les deux mains et en l’embrassant.
— M. Bellamare, lui dit-elle, a dû vous prévenir un peu ?