Page:Sand - Les Dames vertes, 1879.djvu/163

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— Et moi, mon père, dis-je à mon tour, je n’ai pas voulu parler de madame d’Ionis.

— Peut-on vous demander, me dit le jeune d’Aillane, quelle est la personne qui a eu sur vous cette heureuse influence, afin que je puisse lui en savoir gré ?

— Vous me permettrez, monsieur, de ne pas vous le dire. Ceci m’est tout personnel.

Le jeune capitaine me demanda pardon de son indiscrétion, prit congé de mon père un peu froidement, et se retira en me témoignant sa gratitude pour mes bons procédés.

Je le suivis jusqu’à la porte de la rue, comme pour le reconduire. Là, il me tendit encore la main ; mais, cette fois, je retirai la mienne, et, le priant d’entrer un instant dans mon appartement qui donnait sur le vestibule d’entrée de notre maison, je lui déclarai de nouveau que j’étais persuadé de la noblesse de sentiments de son père, et bien déterminé à ne pas porter la