de madame d’Ionis pendant deux jours ; mais j’ai été guéri le troisième jour.
— Sur l’honneur ? dit mon père.
— Sur l’honneur !
— Et la raison de ce changement ?
— Ne me la demandez pas, je ne puis vous la dire.
— Moi, je la sais, dit mon père riant et bâillant à la fois : c’est que la petite madame d’Ionis et ce beau cousin qui ne la connaît pas… Mais ce n’est pas l’heure de faire des propos de commère. Il n’est que cinq heures, et, puisque mon fils ne soupire ni ne plaide aujourd’hui, je prétends dormir la grasse matinée.
Délivré de l’anxiété relative au duel, je pris un peu de repos. Dans la journée, le décès de M. d’Ionis, arrivé à Vienne quinze jours auparavant (les nouvelles n’allaient pas vite en ce temps-là), fut publié dans la ville, et le procès sus-