Page:Sand - Les Dames vertes, 1879.djvu/178

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pendu en vue d’une prochaine transaction entre les parties.

Nous reçûmes, le soir, la visite du jeune d’Aillane. Il venait me faire ses excuses devant mon père, et, cette fois, je les acceptai de grand cœur. Malgré l’air grave avec lequel il parlait de la mort de M. d’Ionis, nous vîmes bien qu’il avait peine à cacher sa joie.

Il accepta notre souper ; après quoi, il me suivit dans mon appartement.

— Mon cher ami, me dit-il, car il faut que vous me permettiez de vous donner ce nom désormais, je veux vous ouvrir mon cœur, qui déborde malgré moi. Vous ne me jugez pas assez intéressé, j’espère, pour croire que je me réjouis follement de la fin du procès. Le secret de mon bonheur…

— N’en parlez pas, lui dis-je ; nous le savons, nous l’avons deviné !

— Et pourquoi n’en parlerais-je pas avec