Page:Sand - Les Dames vertes, 1879.djvu/59

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— Ça viendra ! ça viendra !

Ce ça viendra me sembla très-désobligeant, bien qu’il fût dit avec une bienveillance optimiste. Je ne me souciais nullement de recommencer une aussi mauvaise nuit ; mais, à mon tour, je me résignai vite lorsque madame d’Ionis me dit à demi-voix, pendant que la douairière querellait Zéphyrine sur son incrédulité :

— C’est bien aimable à vous de vous prêter à la fantaisie du jour dans notre maison. J’espère que vous n’aurez, en effet, chez nous, que de bons rêves ; mais vous n’êtes pas absolument forcé de voir toutes les nuits ces trois demoiselles. Il suffit que vous en parliez aujourd’hui sans rire à mon excellente belle-mère. Cela lui fait grand plaisir et ne compromet pas votre courage. Tous nos amis sont décidés à les voir pour avoir la paix.

Je fus assez dédommagé et assez électrisé par l’air d’intimité confiante que prenait avec moi