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Page:Sand - Les Deux Freres.djvu/119

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X


Le lendemain tout le monde fut prêt de bonne heure, et Michelin voulut présenter sa famille à la comtesse avant son départ. Je l’en empêchai. Je lui dis que madame était très-souffrante et très-fatiguée, qu’elle allait se reposer à Montesparre et reviendrait dans peu de jours pour faire connaissance avec lui et les siens.

Ni Salcède ni Espérance ne parurent. Ambroise aida à atteler les voitures et on gagna sans encombre le bas du terrible escalier de Flamarande. Ambroise suivait avec d’autres paysans retenant les roues. Quand ils durent nous quitter, le jour était tout à fait venu, et je reconnus que le garçon qui avait aidé Ambroise à tenir les roues de la voiture de la comtesse, et auquel je n’avais pas fait attention, n’était autre qu’Espérance. Il voulait saluer sa mère une dernière fois et dire adieu à Roger. Je crus devoir l’en empêcher, et, sans trop