Oh ! vous irez pas loin pour le rencontrer ; il est par là.
Mais je veux lui parler avant qu’il voie sa sœur. (À Mariette.) Eh bien, va donc !
Tu vas me laisser là toute seule ?
Eh bien, grande sotte, as-tu pas peur d’y trouver des loups ?
Oh ! y en a pas ; y a personne dans la maison, depuis que la mère Chauvat qui vous l’avait affermée a quitté la paroisse, y a pas plus de quinze jours, et ça doit être en bon ordre là dedans. C’était une femme bien soigneuse.
Mais je vas m’ennuyer, moi.
Allons, allons ! tu feras un somme pour te reposer ; ou, encore mieux, tu penseras à la mère qui t’a mise au monde dans cette maison-là, et tu prieras le bon Dieu de te garder bonne et sage comme elle était.
Et comme tu es, toi !
Va, ma fille, va ! (Mariette entre dans l’enclos. Jeanne ferme la porte et met la clef dans sa poche.)
Scène III.
Et comme ça, vous l’enfermez, c’te jeunesse ? Elle a l’air bien comme il faut, pourtant.