Page:Sand - Mauprat.djvu/31

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prochait trop des tourelles ; on souhaitait la peste au parlement, la famine aux hommes imbus de philosophie nouvelle, la mort à la branche cadette des Mauprat, et on se donnait par-dessus tout des airs de paladins du xiie siècle. Mon grand-père ne parlait que de sa généalogie et des prouesses de ses ancêtres ; il regrettait le bon temps où les châtelains avaient chez eux des instruments pour la torture, des oubliettes et surtout des canons. Pour nous, nous n’avions que des fourches, des bâtons, et une mauvaise coulevrine, que mon oncle Jean pointait, du reste, fort bien, et qui suffisait pour tenir en respect la chétive force militaire du canon.