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Page:Sand - Mauprat.djvu/96

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VII


À peine le curé eut-il reconnu Edmée, qu’il fit trois pas en arrière avec une exclamation de surprise ; mais ce ne fut rien auprès de la stupéfaction de Patience, lorsqu’il eut promené sur mes traits la lueur du tison enflammé qui lui servait de torche.

— La colombe en compagnie de l’ourson ! s’écria-t-il ; que se passe-t-il donc ?

— Ami, répondit Edmée en mettant, à mon propre étonnement, sa main blanche dans la main grossière du sorcier, recevez-le aussi bien que moi-même. J’étais prisonnière à la Roche-Mauprat, et il m’a délivrée.

— Que les iniquités de sa race lui soient pardonnées pour cette action ! dit le curé.

Patience me prit le bras sans rien dire et me conduisit auprès du feu. On m’assit sur l’unique chaise de la résidence, et le curé se mit en devoir d’examiner ma jambe, tandis qu’Edmée racontait, jusqu’à certain point, notre aventure, et s’informait de la chasse et de son père. Patience ne put lui en donner aucune nouvelle. Il avait entendu le cor résonner dans les bois, et la fusillade contre les loups avait troublé son repos plusieurs fois dans la journée. Mais, depuis l’orage, le bruit du vent avait étouffé tous les autres bruits, et il ne savait rien de ce qui se passait dans la Varenne. Marcasse monta lestement une