qui n’est pas spécialement renseigné sur toutes les matières possibles, risque fort d’être regardé comme le plus incompétent de tous les juges ; et comme il n’est guère disposé à souffrir qu’on le récuse, comme, après tout, il n’est point de questions générales, de quelque nature qu’elles soient, qui ne lui soient soumises en dernier ressort, il faut bien que, entre lui et les travailleurs spéciaux, la critique remplisse son rôle et serve d’intermédiaire.
Ceci, à propos d’une courte brochure que vient d’écrire M. le vicomte d’Aure, et qui est le résumé de deux remarquables ouvrages précédemment publiés, le Traité d’équitation et le Traité sur l’industrie chevaline. À ceux qui ont suivi ces travaux et lu ces ouvrages, l’importance du sujet est suffisamment démontrée, soit qu’ils s’occupent de l’équitation comme art ou comme science, soit qu’ils l’envisagent sous son aspect militaire et politique, soit, enfin, qu’ils la considèrent sous le rapport de l’économie industrielle.
Cette brochure a pour but de faire comprendre au gouvernement l’indispensable utilité d’une école normale d’équitation. C’est au moyen