de cet instrument qui vit, qui comprend, qui répond, qui progresse, qui entend, qui retient, qui devine, qui raisonne presque ; le plus beau, le plus intelligent des animaux qui peuvent nous rendre un service immédiat en nous consacrant leurs forces.
Ceux qui n’ont aucune notion de cet art du cavalier s’imaginent que l’équilibre résultant de l’habitude, la force musculaire et l’intrépidité suffisent. La première de ces qualités est la seule indispensable. Elle l’est, à la vérité, mais elle est loin de suppléer à la connaissance des moyens ; et, quant à l’emploi de la force et de l’audace, il est souvent plus dangereux qu’utile. Une femme délicate, un enfant, peuvent manier un cheval vigoureux s’il est convenablement dressé, et s’ils ont l’instruction nécessaire. Les qualités naturelles sont : la prudence, le sang-froid, la patience, l’attention, la souplesse, l’intelligence des moyens et la délicatesse du toucher, car ce mot de pratique instrumentale peut très-bien s’appliquer au maniement de la bouche du cheval ; et, tandis que l’ignorance croit n’avoir qu’à exciter et à braver l’exaspération du coursier, la science constate qu’il s’agit, au contraire, de