des montreurs de curiosités à l’esprit-de-vin, l’antienne des mendiants, le grincement des vielles, le mugissement des animaux, forment un charivari à briser la cervelle la plus aguerrie. Il y a mille tableaux pittoresques à saisir, mille types bien accusés à observer.
Quelquefois la chose devient superbe et, en même temps, effrayante : c’est quand la panique prend dans le campement des animaux à cornes. La jeunesse est particulièrement quinteuse, et parfois un taureau s’épouvante ou se fâche, on ne sait pourquoi, au milieu de cinq ou six cents autres, qui, au même instant, saisis de vertige, rompent leurs liens, renversent leurs conducteurs, et s’élancent comme une houle rugissante au milieu du champ de foire. La peur gagne bêtes et gens de proche en proche, et on a vu cette multitude d’hommes et d’animaux présenter des scènes de terreur et de désordre vraiment épouvantables. Une mouche était l’auteur de tout ce mal.
La foire de la Berthenoux a lieu tous les ans le 8 et le 9 septembre. Elle commence par la vente des bêtes à laine, et finit par celle des bœufs. Il s’y fait pour un million d’affaires, en moyenne.