Page:Sand - Nouvelles Lettres d un voyageur.djvu/310

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rait incomplète l’utilité des notes si précieuses de M. Maillard, d’autant plus qu’ici il ne s’agit plus seulement de compléter la description de notre belle colonie, mais bien d’apporter des matériaux au grand édifice de la science naturelle en général. C’est le savant M. Deshayes, illustré par d’immenses travaux sur cette matière, qui s’est chargé de la conchyliologie, ou, pour mieux dire, de la malacologie relative aux trouvailles et découvertes de M. Maillard. Cette annexe forme donc un travail du plus grand intérêt, et l’on peut dire qu’elle est un monument acquis à la science dans une de ses branches les plus ardues.

Beaucoup de personnes dans le monde se doutent peu du rôle immense que jouent les mollusques dans l’économie de notre planète. On s’en pénètre en lisant les pages par lesquelles M. Deshayes ouvre l’étude spéciale dont nous nous occupons ici. La conscience et la modestie, conditions essentielles du vrai savoir, obligent ce grand explorateur à nous dire que la connaissance de vingt mille espèces provenant de toutes les régions du monde n’est rien encore, et que de trop grands espaces sont encore trop