Page:Sand - Nouvelles Lettres d un voyageur.djvu/342

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

l’ingénieur. Il a servi la science en lui apportant le fruit de recherches et d’observations vraiment fécondes et heureuses, faites avec cette vraie lumière qui, chez les hommes épris de la nature, supplée aux études spéciales. Il a servi aussi les lettres par son dévouement aux idées généreuses et à quiconque autour de lui s’attachait à les répandre.

Mais tous ces travaux, tous ces efforts, tous ces dons d’une volonté aussi ardente que sérieuse, n’ont pas assouvi la sainte prodigalité de cette riche et tendre organisation. Nous le savons ici. Il a été le meilleur ami de tous ses amis. Rien ne lui coûtait pour les aider, pour les préserver, pour les consoler. Il était toujours là, lui, dans nos dangers ou dans nos désastres, sachant, ou conjurer le malheur, ou dire la parole simple et vraie qui sauve l’affligé en le rattachant à l’amour des autres. Il était le compagnon toujours prêt et toujours utile, le confident toujours délicat et sûr, le conseil sage, le secours prompt et soutenu. Il était, pour tous ceux qui ont eu le bonheur de vivre près de lui, un élément de leur être, une part de leur âme.

Reçois nos remercîments, toi qui ne voulais