de ce siècle ! Jamais vous ne fûtes si nécessaire à notre génération. Promenez votre caprice dans la tendre et moqueuse antithèse du rire antique et du rire moderne :
Ô fraîcheur du rire ! ombre pure !
Mystérieux apaisement !
Il vous est permis, à vous, de placer dans votre universelle symphonie le « mirliton de Saint-Cloud » à côté de la « lyre de Thèbes ». Vous avez le droit de mettre Pégase au vert. Ceux qui s’en fâchent ne sont pas les vrais tristes ; ce ne sont que des gens chagrins qui ne veulent pas que le poëte joue avec le feu sacré. Les tristes, famille d’amis en deuil, veulent bien qu’on essaie de tout pour prouver la vie quand même. Il s’agit de prouver, et là, dans l’expansion brillante comme dans l’austère rêverie, le poëte prouve du moment qu’il rayonne.
Quel rayonnement dans ces vers à la courte et vive allure, qui nous versent les senteurs du printemps et les puissantes folies de la nature en fête ! Hélas ! je regarde souvent par ma fenêtre les vestiges de ces jardins des Feuillantines où vous avez été élevé et où l’on a bâti des