Page:Sand - Pauline, Calmann Lévy, 1881.djvu/112

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sormais ? disait Laurence. Le devoir qui l’attachait à sa mère est accompli. Aucun mérite religieux ne viendra plus ennoblir et poétiser sa vie. Cet odieux séjour d’une petite ville n’est pas fait pour elle. Elle sent vivement toutes choses, son intelligence cherche à se développer. Qu’elle vienne donc près de nous ; puisqu’elle a besoin de vivre, elle vivra.

— Oui, elle vivra par les yeux, répondit madame S…, la mère de Laurence ; elle verra les merveilles de l’art, mais son âme n’en sera que plus inquiète et plus avide.

— Eh bien ! reprit l’actrice, vivre par les yeux lorsqu’on arrive à comprendre ce qu’on voit, n’est-ce pas vivre par l’intelligence ? et