Page:Sand - Pauline, Calmann Lévy, 1881.djvu/241

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Laurence resta confondue ; elle ne pouvait comprendre une telle impudence. Elle mit la lettre dans son bureau sans témoigner rien de sa surprise. Mais Pauline croyait lire au dedans de son âme, et s’indignait des mauvaises intentions qu’elle lui supposait.

— Il y avait une lettre outrageante contre moi, se disait-elle en se retirant dans sa chambre, et on me l’a remise ; en voici une qu’on suppose devoir me consoler, et on ne me la remet pas. Elle s’endormit pleine de mépris pour son amie ; et, dans la joie dont son âme était inondée, le plaisir de se savoir enfin si supérieure à Laurence empêchait l’amitié trahie de placer un regret. L’infortu-