Page:Sand - Pierre qui roule.djvu/196

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qu’il prit et regarda d’un air stupide en disant :

— Recommencer ?… mais non !… Pourquoi ? recommencer avec qui ? Laurence, fu… fu… pépiniériste et maraîcher, ce n’est pas vous ?

— C’est mon père !

— Vous n’êtes donc pas gentilhomme ? on disait, fu… fu… que vous étiez de bonne famille !

— Je suis de bonne famille, ne vous déplaise.

— Alors…, je ne comprends pas…

Et sa stupéfaction se traduisit par un fredonnement si prolongé, que j’en profitai pour hausser les épaules et me retirer.

Je rencontrai devant la porte un des lieutenants mes complices de régate, et il me retint à causer de mon duel pendant un quart d’heure. J’allais le quitter en lui faisant mes adieux, lorsque nous entendîmes un étrange et mystérieux duo partir de l’appartement de l’entre-sol, dont les fenêtres étaient ouvertes : c’était le sifflotement de deux personnes qui semblaient répéter une étude en se donnant la réplique et en se mettant de temps en temps à l’unisson.

— Le capitaine est sauvé, me dit le jeune of-