Page:Sand - Pierre qui roule.djvu/65

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dans la loge du concierge qu’un bonhomme sourd qui finit par comprendre que je m’informais de la jeune actrice et qui me répondit :

— Il paraît que ça ne va pas très-bien ; ma femme est auprès d’elle.

Je m’élançai vers l’escalier en lui criant que je venais de la part du médecin du théâtre. Il me montra le fond du couloir et une porte entr’ouverte au rez-de-chaussée. Je traversai deux petites pièces très-pauvres, mais d’une propreté exquise, qui donnaient sur un bout de jardin, et je me trouvai en face de la portière, à qui je répétai le mensonge que je venais de faire à son mari.

Elle me reconnut tout de suite, et me dit en hochant la tête :

— Est-ce encore un conte que vous me faites ?

— Comment saurais-je que mademoiselle Impéria est malade, si je ne venais du théâtre ?

— Comment s’appelle le médecin ?

Je le lui nommai.

— Je commence à vous croire. Après tout, dans l’état où elle est… Entrez avec moi.

Elle rouvrit la porte, qu’elle tenait demi-fermée derrière elle, et je la suivis ; mais, quand je fus dans