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bretons, les splendeurs étranges du Dauphiné, les riants jardins de Touraine, et les volcans d’Auvergne, et les herbages splendides de Normandie, etc.

Le centre de la France est moins connu et moins fréquenté. Le Berry, le Bourbonnais et la Marche sont comme des noyaux qui envoient le rayonnement et ne le reçoivent pas. Une partie de ces populations émigre, et rien n’attire vers elles. Bourges, la ville centrale de la nationalité française, est une ville morte, sans activité expansive, sans autre individualité que la force d’inertie qui caractérise les vieux Berruyers. Il ne semble pas qu’un point central puisse être un point d’isolement. Il en est pourtant ainsi. La stagnation des habitudes et des idées est remarquable dans cette ancienne métropole et dans les populations environnantes.

À part les monuments de Bourges, qui sont d’un grand intérêt, nous ne conseillerons d’ailleurs à personne d’aller chercher par là les délices de la promenade. Si l’on traverse le Berry, il faudra éviter aussi le navrant pays de Brenne et les froides plaines d’Issoudun et de Châteauroux. Ceux qui