Page:Sand - Questions d’art et de littérature, 1878.djvu/288

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Pourquoi la Callithea Leprieuri, du fleuve des Amazones, est-elle un résumé de toutes les nuances du vert disposées en ondes, comme les reflets emportés et brouillés par les flots rapides ?

Pourquoi ces Héliconiens à ailes de gaze complètement diaphanes, l’Hetera piera par exemple, avec ces formes élégantes qui semblent chercher l’immatérialité ?

Pourquoi ces Leptocircus à ailes transparentes aussi, ces Erycines et ces Argus bleus à longues queues doubles ou quadruples imitant celles des Lyres, des Veuves et autres oiseaux des mêmes climats ?

Pourquoi et comment toutes choses ? Il n’y a que cela qui nous embarrasse !

Mais ce qui n’embarrasse ni toi ni moi, c’est de savoir si nous nous aimons. À cela point de doute, et que Dieu débrouille le reste.

1867.