Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome I, 1831.djvu/135

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ment avec les perfides insinuations de l’affiche. Soit que la nature se fît un jeu cruel de me priver de tout moyen d’existence, soit que la douleur dont m’abreuvaient tant de railleries influât sur ma santé, je tombai dans la plus grande des infortunes. Ma voix s’altéra ; je la sentis chaque jour grossir et s’enrouer d’une manière effrayante ; je fis de vains efforts pour la modifier ou la contenir, elle s’échappait rude et bruyante de ma poitrine oppressée. D’abord elle eut le timbre éclatant d’une trompette, puis le ronflement sonore d’une basse ; puis elle redevint toute de cuivre, et tonnante