Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome I, 1831.djvu/155

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taines qui versaient des flots d’indigo dans des bassins d’eau de savon, des rivières qui coulaient des décoctions d’absynthe, des amours si rouges qu’on les eût dit écorchés, des nymphes horriblement contrefaites et des faunes les plus innocens du monde : tout cela dansait d’un air si froid et s’enlaçait dans des attitudes si ennuyées, qu’il était impossible de ne pas bâiller en les regardant. Sur les boiseries, quelques gravures, encadrées dans du bois noir, offraient des sujets plus clairement érotiques, et n’inspiraient que plus de dégoût. Sur une table s’élevaient quelques corbeilles de fruits et deux flacons d’un vin capiteux,