Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome I, 1831.djvu/169

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vais jours ! vous en êtes-vous aperçue ?

« — Je sais bien que vous vous êtes privée de tout pour ne me laisser manquer de rien : je le sais, maman, et j’en suis reconnaissante.

« — Vous ai-je rendue malheureuse ? ai-je pris un plaisir que vous n’ayez pas partagé, une peine dont vous ayez eu la moitié ? ai-je accepté un cadeau dont vous n’ayez eu votre part ? Au lieu d’être jalouse de votre jeunesse et de votre beauté, comme le sont la plupart des mères, n’ai-je pas toujours cherché à vous faire valoir ! ne suis-je pas fière de vous voir bien mise et recherchée de tous les hommes ?