Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome I, 1831.djvu/184

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bon ange t’accompagne, veille sur toi, et t’empêche de faire quelque sottise ! Tu es si jeune, tu as si peu vécu !… Ah, je ne suis pas présomptueuse ; mais si j’étais comme toi, fraîche et belle !… Chacun son tour, mon enfant : au moins, fais honneur à ta mère !… »

En achevant cette touchante péroraison, la Primerose, presqu’attendrie de son éloquence, voulut embrasser sa fille ; mais celle-ci la repoussa avec un sentiment d’horreur.

« Dépêchez-vous ! lui dit-elle d’un ton glacé, et elle s’assit, résignée, sur les marches du pavillon.