Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome II, 1831.djvu/163

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Il traversa les Pinadas, riantes forêts, dont l’odeur de goudron, et les pins élancés font rêver de mers et de voyages. Il s’arrêta souvent au pied d’un de ces arbres gigantesques, et se plut à lui prédire sa destinée, à se le représenter mât audacieux parmi les cordages, les voiles et les matelots, bravant la tempête, dominant les mers, et promenant autour du monde sa banderolle triomphante. C’était le cas de se lâcher l’allusion poétique, Horace n’y manqua pas : il se rappela son enfance paisible au sein des campagnes riantes, et sa transplantation sur les flots d’une vie orageuse.