Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome II, 1831.djvu/171

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moelleux, parmi les massifs de verdure ; un grand héron baignait gauchement ses longues jambes dans un marécage, une petite raine vert et or, chantait sous un dais de nénuphar, un loup grattait la terre avec sa continuelle inquiétude, une perdrix appelait avec amour sa compagne fourvoyée dans les broussailles ; tout cela vivait, souffrait, aimait ; tout cela connaissait le besoin, le repos, le plaisir et la crainte, rien n’était insensible, pas même le cœur de notre voyageur, amoureux de solitude et de déchiremens.

— Décidément, pensa-t-il, la véritable souffrance me fuit, comme a fait le véritable plaisir. En vain j’ai