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Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome II, 1831.djvu/170

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touffes vigoureuses de la fougère ; cette belle plante, la plus riche, et presque l’unique production du sol qu’il parcourait, semblait se venger à force de magnificence, des dédains du cultivateur ; inutile aux intérêts de l’homme positif, elle appelait un regard d’artiste qui rendît justice à son élégance, à ses longs rameaux si délicatement travaillés, à sa tige de palmier qui se mirait, penchée sur l’eau et balancée par le vent ; et puis, le silence du désert, où était-il ? nulle part. Quel besoin de l’homme avaient donc toutes ces peuplades d’êtres vivans, pour se reproduire et s’ébattre dans leur empire paisible ? Un renard fuyait par bonds souples et