Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome II, 1831.djvu/187

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ter le deuil, et à se priver de bals pendant six semaines.

Sentant approcher ma fin, et n’ayant même plus assez d’énergie pour m’en affliger, je résolus de m’en tirer le moins bêtement possible. Je jurai de ne pas mourir sur un lit fétide, au milieu des cataplasmes, des cierges, des prêtres et des vieilles femmes ; mais à la clarté des cieux, sur la bruyère, au souffle de la plaine et dans la liberté de la solitude. Je partis un matin sans confier mon secret à personne ; deux domestiques me placèrent sur un cheval, et je m’enfonçai dans les landes, tombeau vivant et aéré, où de moi-même j’allais me coucher