Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome II, 1831.djvu/96

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ner par un mouvement de chaleur enthousiaste ; un homme, à moins d’être corrompu au point d’avoir perdu toute sympathie d’honneur, ne sait pas se défendre d’un appel fait à son cœur par une femme. Il regarda Rose, ses joues étaient animées, son regard brillait de ce feu sacré, que le vice imite, mais qu’il ne sait pas rendre pénétrant comme une âme sincère. — Diable m’emporte, si elle ne dit pas vrai, pensa Laorens ; si elle me joue, elle est de première force. Bah ! quand on a du talent comme cela, on débute à l’Odéon ou aux Français ; on ne s’amuse pas à tromper en province de pauvres diables comme moi… Cet original de