Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome III, 1831.djvu/112

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depuis le jour où elle avait trouvé un protecteur, elle n’avait qu’une seule pensée, sublime et romanesque, celle d’aimer sans retour.

Les dons de son bienfaiteur ne l’avaient point humiliée. Elle n’espérait pas qu’il pût être son époux, elle ne voulait point d’amant ; le seul lien qu’elle pût avoir avec lui, c’étaient ses bienfaits. Elle les aimait, et voulait suivre la route qu’il lui avait indiquée, sinon par goût, du moins par reconnaissance. Tout ce qui était extraordinaire et difficile était du ressort de cette jeune fille, jalouse dès son enfance de s’élever à ses propres yeux, parce que dès son en-